Depuis quelques semaines, lamproies marines, aloses et saumons de printemps ont débarqué sur les côtes bretonnes et ont remonté les cours d’eau pour se reproduire… Alors que les derniers individus sont observés actuellement aux stations de comptage fin juin, qu’en est-il de la situation des remontées de ces espèces en 2024 ?
Les lamproies marines
La situation des remontées de lamproies marines n'est pas au beau fixe en 2024 : les effectifs comptés sont bas voire très bas et en forte baisse avec respectivement 650 individus sur la Vilaine et 996 individus sur l’Aulne. Les remontées de lamproies marines ne cessent de chuter depuis 2020 au niveau des stations de comptage. 2024 est la pire année en termes de cumul des effectifs aux deux dispositifs.
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(BGM, 2024 à partir des données de Région Bretagne et Eaux et Vilaine)
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(BGM, 2024 à partir des données de Région Bretagne et Eaux et Vilaine)
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* Suivis comparés à partir de 2012 en raison du changement du système d'enregistrement et de l’échappement des lamproies marines par by-pass au niveau du seuil du Châteaulin jusqu’en 2011
Le suivi de la reproduction des lamproies marines vient en complémentarité. En Bretagne, le comptage des nids est réalisé sur plusieurs bassins versants (Couesnon, Ellé, Isole, Scorff, Blavet, côtiers costarmoricains et petits côtiers morbihannais) par les fédérations pour la pêche et la protection des milieux aquatiques, l’INRAE ou des collectivités territoriales. Mais pour l’instant, les équipes sont encore sur le terrain et les résultats pour l’année 2024 ne sont donc pas encore disponibles…
Les aloses
Les remontées d’aloses sont contrastées au niveau des stations de comptage à l’échelle régionale :
- Avec 184 sur l’Elorn et 1689 individus sur l’Aulne, leur situation est moyenne et en légère baisse par rapport à la moyenne 2007-2023,
- La situation des aloses est catastrophique sur la Vilaine avec seulement 375 individus observés à Arzal… (1300 individus en moyenne sur la période 2007-2023, maximum de 4242 individus en 2010)
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(BGM, 2024 à partir des données de SCEA pour la FDAAPPMA29, Région Bretagne et Eaux et Vilaine)
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(BGM, 2024 à partir des données de SCEA pour la FDAAPPMA29, Région Bretagne et Eaux et Vilaine)
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Les saumons de printemps
En 2024, les remontées de saumons sont les plus faibles enregistrées en 2024 depuis la mise en place des suivis… Ces chiffres ne font que confirmer la tendance à la baisse entamée depuis 2020 au niveau des stations de comptage.
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(BGM, 2024 à partir des données de SCEA pour la FDAAPPMA29, Région Bretagne et INRAE-FDAAPPMA56)
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(BGM, 2024 à partir des données de SCEA pour la FDAAPPMA29, Région Bretagne et INRAE-FDAAPPMA56)
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Même si les forts débits printaniers ont vraisemblablement retardé et concentré la remontée des géniteurs de poissons migrateurs cette année, leurs effectifs ont atteint un niveau bas voire très bas cette année et ne font que confirmer, pour les lamproies et les saumons de printemps, une tendance à la baisse enclenchée depuis quelques années. La Bretagne n'est pas un cas isolé... Les remontées de poissons migrateurs observées au niveau des autres stations de comptage françaises montrent également une situation critique des migrations de ces espèces :
- La disparition des aloses sur les bassins de la Loire, de la Dordogne et de la Garonne sur lesquels les effectifs atteignent moins de 1000 individus cette année (voire moins de 100 à Chatellerault). A contrario, les bassins bretons et seino-normands accueillent de 50 à 80% des effectifs annuels d'aloses depuis 2008.
- Quelques rares lamproies marines sont observées depuis 2017 sur les stations de comptage du bassin Garonne-Dordogne alors que plusieurs dizaines d'individus étaient comptés chaque année jusqu'en 2010. Cette chute des effectifs est maintenant observée sur le bassin de la Loire et commence à se dessiner en Bretagne.
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