Les poissons ont des exigences !

De même que pour les humains ou tout autre être vivantles fonctions vitales des poissons (repos, alimentation,...) ne peuvent être satisfaites que dans certaines conditions. La capacité d'accueil du milieu est une condition essentielle au bon déroulement des étapes vitales.

 Le Léguer à Tonquédec (Catroux - FDPPMA 22)

Dans les milieux aquatiques indemnes d'activités anthropiques, la survie des espèces peut perdurer en l'absence de phénomène naturel extraordinaire (sécheresse, ouragan, irruption volcanique, etc.). En revanche, dans les milieux aquatiques dégradés, certaines fonctions vitales sont perturbées, voire comprises, et les organismes vivants éprouvent des difficultés pour assurer leur survie. De fortes modifications des milieux, telles que les curages pratiqués dans le passé, peuvent même conduire à la disparition totale des êtres vivants.

Afin de réparer les dégâts commis sur les milieux aquatiques, le recours à la restauration des habitats peut être nécessaire. Il permet le retour à des conditions de vie propices à la réalisation des fonctions vitales pour la faune aquatique.

Depuis plus de dix ans, l'état et les collectivités territoriales avec l'appui des Fédérations Départementales de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques élaborent et mettent en œuvre des programmes de restauration des habitats. Basés sur un état des lieux et sur le diagnostic des dysfonctionnements, ces programmes visent le bon état écologique des eaux tel qu'il est définit dans la directive cadre européenne sur l'eau.

Selon le type de dysfonctionnement, la restauration des habitats peut consister à reméandrer un cours d'eau, à apporter des granulats grossiers (cailloux, pierres, blocs) afin de diversifier le lit et les écoulements, à favoriser le développement arboré en berge, etc. Par ailleurs, des mesures de protection des milieux peuvent être prises. Il peut s'agir par exemple de poser des clôtures et d'aménager des abreuvoirs pour empêcher le piétinement du lit et des berges par le bétail. Dans tous les cas d'aménagement, une demande préalable doit être adressée aux services de la police de l'eau.

Les actions sont variées. Elles sont généralement prises en charge par les structures intercommunales de bassin versant et programmées dans le cadre des Contrats Territoriaux Milieux Aquatiques.

Toutes les mesures qui visent à restaurer les fonctionnalités des milieux aquatiques contribuent à la protection des peuplements piscicoles et notamment aux populations de migrateurs amphihalins.


 Pour aller plus loin...

  • Film "Redonnons libre cours à nos rivières !" (AERMC, 2016) :

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