Le suivi de la reproduction des lamproies marines sur le Couesnon (actualité juillet 2016)
En juillet, la FDAAPPMA d'Ille-et-Vilaine a réalisé, le comptage des frayères de lamproies marines sur le bassin versant du Couesnon
Comme chaque année depuis 2008, la fédération de pêche d'Ille-et-Vilaine réalise en juillet un suivi de la reproduction de la lamproie marine sur le Couesnon et ses affluents. Cela représente plus de 80 km de linéaire de cours d'eau prospecté à pied et en canoë.
Ce suivi consiste à compter les frayères - endroit de dépose des oeufs - de lamproies marines qui construisent des nids dans les zones courantes caillouteuses des cours d'eau pour s'y reproduire.
Frayères de lamproies marines sur le Couesnon (R. Pellerin, FDAAPPMA 35)
Elles utilisent leur disque buccal pour déplacer les pierres et les cailloux tandis que le substrat de taille inférieure (sable, gravier, ...) est emporté par le courant lors de mouvements de leur corps.
Les efforts de restauration de la continuité écologique paient !
(propos recueillis auprès de Richard Pellerin, technicien au sein de la fédération de pêche et de protection du milieu aquatique d'Ille-et-Vilaine)En 2016, 460 frayères ont été comptées sur le bassin du Couesnon. 252 nids ont été dénombrés sur l'axe Couesnon, le reste sur les affluents dont 160 sur la Loisance.
Cette forte intensité de migration reste néanmoins en-dessous de 2015, année exceptionnelle au cours de laquelle ont été observés 582 nids.
En 2016, les lamproies marines sont remontées jusqu'au moulin de Saint-Jean en se répartisssant de manière plus homogène le long du Couesnon.
127 frayères ont été dénombrées en aval du moulin de Quincampoix, frein à la migration historique, et 125 en amont alors qu'au plus, 30 nids étaient comptés les années précédentes... Les travaux d'amélioration de la passe à salmonidés sur cet obstacle - réalisés il y a 2 ans - semblent fonctionner pour des niveaux d'eau hauts (conditions de franchissement plus favorables).
Plus en amont, les efforts d'amélioration de la circulation piscicole entepris depuis plusieurs années se traduisent aujourd'hui par une bonne répartition des frayères à lamproies marines. A titre d'exemple, 17 frayères ont été comptées en aval du moulin aux Moines dont 14 dans l'ancienne zone d'influence du moulin Béliard, effacé en 2012.
Sur la Loisance, les lamproies marines sont contraintes à l'aval du moulin de la Chattière.
Télécharger le rapport 2016 du suivi de la reproduction des lamproies marines sur la Vilaine et le Couesnon
Pour en savoir plus sur les lamproies